Quel lectorat pour le magazine Terra Economica ?

J’ai entendu parler du magazine Terra Economica pour la première fois par la sœur d’un ami (Emlyn, es-tu par là ?). J’avais mis ce nom dans un coin de ma mémoire en attendant de le trouver. Au cours d’un week-end à Nantes, en passant au Lieu Unique, j’ai acquis le numéro de septembre dernier. Voici quelques remarques, sur ce que j’ai pensé de ce premier contact avec ce magazine.

On commence par un point très positif : seulement deux publicités, pleines pages, une pour une asso écolo, une pour un fabricant de papier écolo. De ce point de vue, le prix du magazine, 4,90€, ne me dérange pas. J’aime payer pour du contenu, pas pour 50% d’encarts publicitaires.

On continue avec le gros défaut : les photos. Couleurs. Pleines pages. Pour un magazine qui se prétend « le magazine du développement durable », c’est moyen. Mais ça ne m’étonne pas plus que ça puisque quand on a commencé à parler, dans les médias, des problématiques liées à l’empreinte écologique des humains sur la planète, on entendait plutôt des expressions comme « décroissance soutenable » ou « simplicité volontaire« , toutes expressions rayées depuis du vocabulaire grand public, contrôlé par nos chers journalistes, car les idées qu’elles véhiculent mettent à mal la sacro-sainte CROISSANCE (en lettres capitales, bien sûr), désir de croissance reflété dans le titre de l’édito, « Grandir ». Sincèrement, je me contrefous du fait que les photos en question soient imprimées avec des encres végétales, donc prétendument écologiques, sur du papier recyclé. Je ne veux tout simplement pas d’un Paris-Match écolo. Et c’est l’impression que me donnent toutes ces photographies. Une photo pleine page pour présenter une expo photo, oui, pour commencer un article, définitivement non.

D’une façon générale, la qualité des textes me convient. Les titres tape-à-l’œil, par contre, me gavent particulièrement..

Un autre commentaire sur une brève, imprimée en blanc sur fond orange (très lisible), qui nous apprend que la firme Nike (aux côtés de Unilever et Canon) figure en tête du classement des entreprises les plus engagées dans la lutte contre le changement climatique (classement effectué par l’ONG Cimate Counts). Nulle mention n’est faite, dans ce billet, de la manière donc Nike se dégage de ses responsabilités vis-à-vis des conditions de travail des employés de ses sous-traitants en Asie. Pourtant, l’édito de ce numéro nous apprend, à propos des raisons qui ont poussé à la création de Terra Economica, que « [ils voulaient] proposer une nouvelle approche journalistique, mêlant vulgarisation de l’économie et thématiques sociales et environnementales ». Ah bon ? Sociales.

Un dernier commentaire sur le fait que le magazine lance un site participatif dans la veine commerciale du Web 2.0 nommé Planète Terra, visant à générer du contenu pour le magazine à moindre frais, les contributeurs n’étant, bien entendu, pas rémunérés.

En soumettant un article ou un document sur Planète Terra, les rédacteurs acceptent implicitement que celui-ci puisse, avec leur accord, être librement reproduit sur d’autres sites Internet ou en dehors d’Internet par d’autres médias. Les contributions sont adressées par les internautes sur une base bénévole. Leur publication ne donne donc pas droit à une rémunération. Sauf avis contraire clairement exprimé lors de leur inscription, les rédacteurs qui possèdent un blog acceptent également qu’un article déjà publié sur leur blog ou leur site web puisse éventuellement y être reproduit (en demandant l’autorisation à chaque fois).

Conclusion, à toutes les personnes intéressées par le développement durable (et/ou par la simplicité volontaire et la décroissance soutenable), je ne saurais que trop vous conseiller d’aller faire un tour sur le site Ekopedia, qui fonctionne sur le même principe que la Wikipedia, et d’éviter comme la guigne Terra Economica et son idée d’une amélioration light du monde, visiblement destinée aux bobos écolos en mal de bonne conscience. Pour paraphraser ([MODIF]raaah, ce n’est pas du tout une paraphrase… mais je n’arrive pas à retrouver le terme[/MODIF]) Dr. Evil, I would say :

Cause you’re not quite ecologic enough. You’re semi-ecologic, you’re quasi-ecologic, you’re the margarine of ecology, you’re the diet coke of ecology, just one calorie, not « ecological » enough!

Je sais, je suis méchant.

Rosebud.

PS: En plus les sites Terra Economica et Planète Terra sont moches. :-p

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Shaolin Soccer, ça vous parle ?

L’année dernière, je me suis offert un numéro de L’Express qui contenait un dossier spécial 2025 avec un bon nombre d’articles écrits comme si on y était déjà. Je ne suis pas grand fan de football mais mon article préfèré reste un reportage (fictif donc) sur un match de 2025. J’ai eu le plaisir de découvrir que l’article en question est consultable dans son intégralité sur le site du magazine. Je vous conseille de le lire, vous passerez vraiment un bon moment.

CyTo News

Histoire de poster un peu quand même je viens raconter un peu ma vie.

En ce moment, je fais des extras dans des restaurants, plutôt des crêperies, d’ailleurs. Après une semaine sympa dans une crêperie au décor contemporain, plus IKEA que mamie Soazig si vous voulez, je suis maintenant, et jusqu’à fin juin dans une crêperie-pizzeria-saladerie tout aussi sympa puisque le décor y est du même genre. Globalement, ça se passe bien. Le patron reste super gentil alors que j’enchaîne les gaffes. Et hop, je glisse et explose une bouteille de pili-pili sur le sol. Et hop, je me vautre dans l’escalier et rattrape une galette à même mon tee-shirt. Bonheur ! 🙂

Côté loisirs filmiques, je suis allé voir Chromophobia, Silent Hill et X-Men III. Dans l’ordre : très bien, bien et peut mieux faire.
Au coin lecture, je me plonge dans Le Pistolero, Les Robots et je relis Le crepuscule de Briareus.

A plus.

Super-heroTM

En rattrapant mon retard de lecture chez Utena, je suis tombé sur cette info : Marvel et DC Comics ont déposé conjointement la marque « super-hero ». Boulets.

Boing Boing
propose donc de ne plus désigner les super-héros de ces deux boîtes que par le nom de « underwear perverts ».

J’approuve.

Bouquins au kilo.

Le salaire est tombé. Et paf 80 euro de bouquins d’un coup.

Photo de mes bouquins.

Donc, au programme :

  • L’intégrale des Chroniques de Narnia [en] de C. S. Lewis [en]. L’armoire magique [fr] a bercé mon enfance et je découvre enfin les Chroniques dans leur entier. Miam miam !
  • L’intégrale de la saga des Hommes-Dieux de Philip José Farmer [en] (Tome 1 [fr] et Tome 2 [fr]). J’ai découvert le jeu de rôle il y a quelques années. J’avais réussi à me procurer le premier tome de la saga et voilà que cette intégrale me tombe sous les yeux. Re-miam.
  • Le premier tome de la série de BD Aldébaran. Une série de science-fiction qui commence bien. A ce jour, 5 tomes Aldébaran, 5 tomes Bételgeuse et bientôt une nouvelle série, Antarès. Scénario en béton mais graphisme un peu limite parfois. Sauf pour le bestiaire. Impressionnant !

Une petite dose…

Voilà, les salles infos de la fac étant fermées, je m’offre une petite dose hebdomadaire de rézo planétaire chez un ami. En flanant à la FNAC (chez qui je n’achête strictement rien sauf quand ma tante m’offre des bons cadeaux…), j’ai feuilleté et lu en grande partie le bouquin de la bande de Casseurs de pub. Le livre s’appelle Casseurs de pub, le pavé dans la gueule de la pub et il est commandable sur le site du collectif, il coûte 15€ (18.5€ avec les frais de ports en France). Achetez-le par ce moyen ou commandez-le dans votre petite librairie préférée mais, par pitié, évitez la Fnac et Virgin, etc. Ces grandes enseignes sont la mort des petits commerces et de la culture. La culture marketing, ce n’est pas de la culture.

Dans ce bouquin, des pubs détournées, et pas seulement dans un but humoristique, avec parfois les originales, et des textes assez parlants sur la pub, la liberté de pensée et le formatage télévisuel.

Casseurs de pub s’affiche sans vergogne avec l’association Résistance à l’Agresssion Publicitaire à cette adresse : www.antipub.net.

Et si le bouquin ne vous tente pas ou que vous n’avez pas les moyens, lisez-le à la FNAC et soutenez la compagne Rentrée sans marques 2004.

C’était donc ça !

Bon sang mais c’est bien sûr ! Et moi qui croyait que la télévision, c’était des émissions intéressantes, culturelles et/ou divertissantes entrecoupées de spots publicitaires pour reposer le téléspectateur et lui permettre d’aller faire pipi, j’avais tout faux. C’est exactement l’inverse ! Lisez plutôt :

Vendredi 9 juillet 2004, 17h25

Le Lay : le métier de TF1 « c’est d’aider Coca-Cola à vendre son produit »

PARIS (AFP) – Patrick Le Lay, PDG de TF1, interrogé parmi d’autres patrons dans un ouvrage intitulé « Les dirigeants face au changement » (Editions du Huitième jour), livre sa conception de la télévision et estime que le métier de TF1 est d' »aider Coca Cola à vendre son produit ». « Il y a beaucoup de façons de parler de la télévision. Mais dans une perspective business, soyons réaliste: à la base, le métier de TF1, c’est d’aider Coca-Cola, par exemple, à vendre son produit ». « Or pour qu’un message publicitaire soit perçu, il faut que le cerveau du téléspectateur soit disponible. Nos émissions ont pour vocation de le rendre disponible: c’est-à-dire de le divertir, de le détendre pour le préparer entre deux messages. Ce que nous vendons à Coca-Cola, c’est du temps de cerveau humain disponible ».

« Rien n’est plus difficile, poursuit-il, que d’obtenir cette disponibilité. C’est là que se trouve le changement permanent. Il faut chercher en permanence les programmes qui marchent, suivre les modes, surfer sur les tendances, dans un contexte où l’information s’accélère, se multiplie et se banalise ».

« La télévision, c’est une activité sans mémoire. Si l’on compare cette industrie à celle de l’automobile, par exemple, pour un constructeur d’autos, le processus de création est bien plus lent; et si son véhicule est un succès il aura au moins le loisir de le savourer. Nous, nous n’en aurons même pas le temps! »

« Tout se joue chaque jour, sur les chiffres d’audience. Nous sommes le seul produit au monde où l’on connaît ses clients à la seconde, après un délai de 24 H. »

Les associés d’EIM, société de conseil opérationnel, ont interrogé une vingtaine d’autres dirigeants, outre M. Le Lay, notamment Michel Bon (ex-France Télécom), Robert-Louis Dreyfus (LD Com), Michel Pebereau (BNP-Paribas), Henri de Castries (Axa). EIM souhaitait « prendre le pouls » de l’entreprise française « face à ses nouveaux défis ». Le livre, préfacé par le président du Medef Ernest-Antoine Seillière, a été publié en 2004.

Je comprend maintenant pourquoi, quand je regarde TF1 (pour Zodiaque, je l’avoue…), j’ai l’impression que les coupures publicitaires durent plus longtemps que sur les autres chaînes.

« Rend mon cerveau disponible, chéri ! J’aime ça. »

Au secours ! Pour ma part, je sens que Indymedia va me revoir souvent.

http://lambda.eu.org/special/coca-colabo.html