Depuis quelques temps, merci les potes, je découvre la synthwave. J’adore. Ça provoque chez moi une forme de nostalgie souriante quand j’en écoute. Les souvenirs d’après-midi devant les dessins animés et, bien sûr, de partie de jeux vidéos chez les potes reviennent. Mais je me suis rendu compte ce matin, en amenant les enfants à l’école et chez la nourrice, que mes années 80 n’étaient pas que ça. D’autant plus que ma famille n’avait pas de télévision.
Je me suis remémoré mes premières lectures, des Club des cinq, des Six compagnons et des Enyd Blyton en masse, du Roald Dahl évidemment, et quelques Michel aussi (Michel et les voleurs de voitures, étudié en CE2, ça vous parle?).
Mes années 80, c’est aussi mon premier canif (pas le petit fien, le couteau), fabriquer un arc et des flèches, vider un noyau d’abricot pour en faire un sifflet, fabriquer un moulin sur un petit ruisseau ou un barrage en pierres sur un plus gros cours d’eau. C’est apprendre à lire dans une école avec un instit pour tous les niveaux de 3 à 10 ans, école à laquelle j’allais à pieds le matin à travers les vignes du Gard. C’est coudre des vêtements pour les poupées de ma petite sœur. C’est Henri Dès, Steve Waring, Anne Sylvestre et Mannick & Jo.
Des avions en kit en polystyrène avec un nez en plastique et une hélice, des tours en biclou au terrain de cross, des piles de Journal de Mickey et des épisodes de Star Trek en noir et blanc, des Pif Gadget, des sacs de bonbons achetés chez le buralistes, des sacs de billes, des jeux de sociéte écolos, des amourettes d’écolier, de la musique sur cassettes, musiques du monde et chants grégoriens, des balades en forêt sous la pluie, des roadtrips de nuit en Deudeuche puis Rancho au gré des déménagements, des haltes au petit matin dans des routiers pour y prendre un petit-déjeuner de tartines beurre-confiture et chocolat chaud, des rencontres, de l’amitié, des amis perdus de vue, de nouveaux potes, et des découvertes…
Merci la vie.